26 janvier 1909 : 1500 vies sauvées par la TSF

1500 personnes viennent d’être sauvées d’une mort certaine grâce à la télégraphie sans fil.

Que s’est-il passé ?

En cette froide nuit tombante de fin janvier 1909, le paquebot anglais « Republic », de la White Star Line, s’éloigne à vitesse moyenne des côtes américaines, en plein brouillard. Il se dirige vers l’Europe.

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Le Republic, paquebot transatlantique de la compagnie White Star Line, est équipé de la Tsf

En sens inverse, vient le navire italien « Florida » qui achève sa traversée de l’Atlantique nord.

Les deux navires avancent avec une visibilité quasi nulle, l’un des deux (l’enquête devra déterminer lequel) a quitté la route réglementaire séparant les navires allant vers les Usa de ceux qui en reviennent, dispositif permettant d’éviter les collisions.

Vers huit heures du soir, le Florida éperonne le Republic après avoir tenté une manoeuvre aussi vaine que désespérée pour l’éviter. Le choc est particulièrement violent et quatre passagers sont tués sur le coup.

Les voies d’eau du « Republic » se révèlent très importantes et noient rapidement la salle des machines.

Heureusement, le télégraphiste a le temps de remettre en état sa station Tsf endommagée par l’accident et lance un message CQD (Come Quickly Distress) message de détresse encore adopté par tous les opérateurs travaillant sur matériel Marconi, malgré la nouvelle norme internationale qui préconise le signal SOS (trois points, trois traits, trois points en alphabet Morse).

Le message indiquant la latitude et la longitude des navires en perdition, est capté par d’autres vaisseaux de la White Star Line possédant aussi la Tsf et par une frégate garde-côtes évoluant à proximité. Ces derniers se déroutent immédiatement pour porter secours.

Finalement, la totalité des passagers des deux navires entrés en collision sont embarqués à bord du « Baltic », gros vapeur allemand appartenant aussi à la White Star. Au moment où le dernier naufragé rejoint le pont du Baltic, le Republic disparaît définitivement, happé par les flots noirs et glacés de l’Atlantique.

La Tsf vient de préserver 1500 vies.

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Affiche de la White Star Line, compagnie anglo-américaine réputée très sûre qui a signé, le 31 juillet 1908, pour la construction de deux nouveaux paquebots géants

Le lendemain, au siège de la White Star, au 30 St James Street, à Liverpool, le Président directeur général, Joseph Bruce Ismay, jette quelques notes sur un carnet :

 » On voit bien que la sécurité des navires mérite d’être entièrement repensée. Il est important aujourd’hui de bâtir des coques rendant les bâtiments insubmersibles et de doter les équipages de moyens modernes de transmission pour faire venir les secours en cas de difficultés. A l’opposé, les canots de sauvetage,  inefficaces et désuets, qui occupent, de surcroît, une place inutile sur les ponts, doivent être réduits en nombre. Ainsi, un maximum de surfaces pourra être libéré pour une utilisation commerciale. Il convient d’appliquer ces principes aux deux gros navires en chantier de notre compagnie, depuis le contrat signé le 31 juillet 1908, transatlantiques qui promettent d’être les plus beaux du monde : l’Olympic et le Titanic. »

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