Elle est de toutes les guerres mais personne ne lui tire dessus. Elle côtoie la souffrance mais n’en est jamais à l’origine. La Croix Rouge existe depuis 1863 et n’a cessé de s’étendre. Tous les grands pays ont signé aujourd’hui la fameuse convention de Genève de 1864. En principe, les armes se taisent quand passent les médecins ou les infirmiers et les blessés doivent quitter le champ de bataille sans être considérés comme des ennemis. Seul le soulagement de leurs souffrances compte.
La guerre que l’on ne peut malheureusement faire disparaître s’arrête maintenant à une frontière, celle posée par les textes internationaux et matérialisée par l’action dévouée de la Croix Rouge ( en France, la Société de Secours aux Blessés Militaires, SSBM).
A l’origine de tout cela, un homme: Henry Dunant.
Le fondateur de la Croix Rouge Henry Dunant
Une imagination débordante, une énergie à revendre à ses débuts, un talent d’écriture aidant à convaincre (« Un Souvenir de Solferino » le rend définitivement célèbre et emporte l’adhésion des foules à la cause des blessés de guerre) puis l’usure dans les rivalités, les enjeux de pouvoir et l’oubli de tous. Dunant connaît la misère et l’isolement pendant un long moment.
Heureusement, le prix Nobel de la Paix ainsi qu’une pension de l’Impératrice de Russie sont venus réparer une partie des injustices à partir de 1901.
Au fin fond de la Suisse allemande, à 82 ans, Henry Dunant vient de mourir.
Les blessés de la guerre doivent beaucoup… à ce blessé de la vie.
Petite précision : Henry Dunant est décédé le 30 octobre, à Heden.
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