Van Gogh, « Maisons vues d’en bas »
Le logement ouvrier reste un sujet de préoccupation du gouvernement. Trop nombreuses sont les familles pauvres qui vivent -à plusieurs – dans des taudis.
L’intimité de chacun n’y est pas respectée. Quant à l’hygiène, elle est rudimentaire. De nombreux quartiers de Paris ou d’autres grandes villes sont ainsi des foyers de propagation de la tuberculose.
Depuis la loi Siegfried de 1894 et la création des Habitations à Bon Marché (HBM), des facilités de crédit et des immunités fiscales sont accordées aux sociétés qui construisent des logements à loyers modestes.
Depuis deux ans, les communes et les départements peuvent directement investir dans le secteur HBM, qui doit maintenant respecter des normes strictes de salubrité.
« Pour autant, ai-je mis dans mon rapport pour le ministre, rédigé aujourd’hui, les avancées sont trop modestes.
Il est riche d’enseignement de comparer la vitesse de construction des immeubles post-haussmanniens parisiens ou l’éclosion de cités jardin comme Le Vésinet et la lenteur de l’essor des sociétés HBM.
Le monde ouvrier n’attire pas l’entrepreneur du bâtiment, persuadé qu’il ne pourra pas en tirer un quelconque profit.
L’intervention directe de l’Etat et surtout des municipalités se révèle indispensable. »
Pour reprendre une expression de M. Viviani, détenteur du portefeuille du tout nouveau ministère du travail, si nous n’agissons pas vigoureusement, les ouvriers resteront des » nomades qui campent aux bords de la ville et de la société « .
Le maire du Havre, Jules Siegfried, cherche à promouvoir, dans sa ville, l’habitat social. Il est l’auteur de la loi qui porte son nom sur les HBM.
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