Je travaille sous les ordres d’un gouvernement qui a un programme dont on peut être fier. En octobre 1906, Georges Clémenceau a annoncé la journée de 10 heures, un vote sur les retraites ouvrières, une loi sur les contrats collectifs de travail, la liberté d’association professionnelle pour les syndicats. Les chemins de fer de l’Ouest, les compagnies minières pourront être rachetées.
Derrière tout cela, il y aura, nous l’espérons tous, une amélioration de la condition des ouvriers…qui ne voient actuellement leur situation s’améliorer que très lentement.
L’Assemblée a largement soutenu ce programme par 376 voix contre 94.
Les grèves qui agitent souvent le pays, les syndicats qui se durcissent, mettent en péril ces réformes.
Pouquoi couper la partie de Paris électrifiée de toute lumière en mars dernier?
Pouquoi tant de violence dans la grève des dockers à Nantes?
Pourquoi Jaurès attaque-t’il le gouvernement avec cette virulence?
J’aime cette phrase de mon ministre en réponse aux attaques de l’opposition: « Vous prétendez fabriquer directement l’avenir; nous fabriquons, nous, l’homme qui fabriquera l’avenir ».