« Pas un sou pour les colonies »: Celles-ci doivent « autofinancer » leur développement grâce à des impôts indirects portants sur les produits locaux. Cette doctrine officielle et soi-disant vertueuse me laisse un goût un peu amer.
Les colonies qui devraient accueillir notre oeuvre civilisatrice sont en fait dirigées par des hommes d’affaire…qui souhaitent faire de l’argent avant tout.
Et ces hommes d’affaire sont parties liées avec le pouvoir politique dont certains représentants investissent là-bas.
Léon Mougeot – le « seigneur Mougeot » l’appelle-t’on en Tunisie – grand propriétaire colonial et ancien ministre de l’agriculture, cohabite avec Albert Sarrault, sous secrétaire d’état et Justin Perchot, à la tête d’une entreprise de travaux publics…
Il n’y a rien de malhonnête là-dedans à ma connaissance…mais nous sommes loin du service public désintéressé.
Tout cela se fait dans « une bienveillante indifférence » (Gaston Doumergue) des parlementaires et de l’opinion publique.
Les populations de ces lointaines contrées qui attendent tant de notre pays y trouveront-elles leur compte?
J’en doute.
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