Un ouragan ? Le déluge ? Un cyclone ? Chacun peine à qualifier les intempéries inédites qui touchent la France actuellement. Des vents très violents, de fortes pluies continues et surtout cette impression que cela ne va pas s’arrêter ou que chaque accalmie n’est qu’une pause prise par le ciel pour revenir de façon encore plus inquiétante nous arroser.
A Marseille, le travail du port a été entièrement interrompu et les vagues déferlent par-dessus la grande jetée ; le trafic du tramway, devenu dangereux, a aussi été interdit, en urgence, par le préfet.
Dans le Calvados, la vallée de la Touques et les parties basses de Pont-l’Évêque sont sous l’eau et l’évacuation des habitants a commencé.
La tempête a brutalement interrompu tout le trafic portuaire français
Dans le territoire de Belfort, un régiment de cuirassiers est mobilisé pour porter secours aux habitants. En région parisienne, les inondations prennent de l’ampleur et la Seine ne cesse de monter…
Sud, Est, Ouest : les rapports de préfets, les demandes d’instructions se multiplient. Je demeure mobilisé place Beauvau. Nos consignes brillent par leur concision : « Donnez aux préfets l’instruction d’être présents sur le terrain et d’organiser le secours aux habitants (vivres, couvertures, moyens d’éclairage…). »
Ces grands serviteurs de l’État n’ont pas besoin de Paris pour adopter cette ligne de conduite mais la grande presse, elle, apprécie que le ministère semble prendre les choses en main.
En fait, nous sommes dépassés… j’allais dire, débordés.
A suivre…
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Sur la carte postale, « la vague déferlante » a l’air d’une grande fumée blanche, un peu spectrale.
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