Nous, les Parisiens, sommes souvent des provinciaux par nos attaches familiales. Nous gardons des contacts avec nos régions d’origine : Bretagne, Normandie, Auvergne, Sologne …
Nous préservons aussi dans un coin de notre coeur la nostalgie de tel ou tel aspect de la vie de nos villages.
Et nous sommes peinés quand nous constatons le déclin voire la disparition de traditions que nous aimions.
Il en va ainsi des veillées. Ces moments chaleureux associaient dans une grange, une étable ou une cave, trente à quarante villageois, voisins, frères ou cousins, des plus jeunes aux plus vieux. On chantait, on buvait, mangeait des châtaignes ou des noix.
Les plus anciens échangeaient des souvenirs de guerre. Les enfants écoutaient, ébahis, des contes fantastiques destinés à parfaire leur éducation.
Les jeunes gens arrivaient à s’isoler pour » roucouler » ensemble. Les filles prêtes à marier préparaient leur trousseau.
Chacun échangeait sur l’actualité du village et sur les travaux à organiser de façon collective.
Les femmes qui organisaient ces veillées d’antan doivent maintenant s’effacer devant l’essor des cafés et des cabarets.
Depuis la loi du 17 juillet 1880 qui supprime les autorisations préalables, ces lieux de boissons et de jeux, connaissent un développement considérable. On en compte parfois cinq à dix pour des villages de 500 âmes !
En outre, les jeunes commencent à utiliser la bicyclette et donc élargissent leurs possibilités de rencontre, sans avoir besoin des veillées.
Celles-ci disparaissent donc au profit de longues soirées au café, des bals ou des réunions festives n’associant que les jeunes.
Les hommes jouent aux cartes. Cézanne les a immortalisés. Et les femmes dans tout cela ? Doivent-elles attendre les bals pour sortir ?
» Les joueurs de cartes » , par Cézanne
En ce temps là, la maladie du sida existe t-elle déjà ou pas ?
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Les Québécois montréalais gardent aussi un attachement familial à leurs régions cosanguines; on « veillait » aussi.
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En réponse à « révolutionnaire » : en 1908, le Sida n’est pas identifié par les scientifiques et les médecins. Il n’existe, à cette époque, aucune documentation sur le sujet.
Le 1er cas clairement identifié date de 1959 et la découverte de l’agent infectieux VIH s’est faite en 1983.
Certaines recherches américaines de 2000 et 2004 démontrent que le VIH humain viendrait d’une maladie semblable touchant les singes et que le virus serait donc passé de l’animal à l’homme : franchissement de la barrière des espèces ou zoonose. Cette zoonose s’est peut-être produite au début du XXème siècle. Nous n’avons pas de certitudes sur cette question.
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