30 novembre 1907 : Le calvaire du ministre des finances Caillaux

 Joseph Caillaux.jpg Joseph Caillaux

Voilà un dossier dont je suis content de ne pas m’occuper : Le projet de mise en place de l’impôt sur le revenu.

Mon patron suit cela de loin et laisse le ministre des finances, Joseph Caillaux, à la manoeuvre.

Si cela passe au Parlement, nous aurons un système fiscal modernisé et plus juste. Les « quatre vieilles » issues du Directoire – contribution foncière, impôt sur les portes et fenêtres, contribution mobilière et patente -ainsi que la contribution sur le revenu des valeurs mobilières, seraient remplacées par un impôt sur tous les revenus.

La taxe serait fixe, de 3 % sur tous les revenus du travail et de 4 % sur les revenus du capital.

Ceux qui gagnent bien leur vie paieraient un impôt complémentaire par tranche de revenu.

Bref, les gros salaires ne seraient plus exonérés et la rente d’Etat ne passerait plus à travers les mailles du filet.

C’est clair, c’est équitable, c’est moderne…

Et pourtant !

Que de débats à la Chambre et au Sénat ! Le mot « impôt » est, pour certains, un « gros mot » en soi. D’autres font leurs calculs et constatent qu’ils y perdent. Leurs protestations n’en sont que plus vives.

Quant à ceux qui gagnent à la mise en place de cette réforme, ils restent bien silencieux.

Joseph Caillaux n’a donc que des oppositions à son projet.

Cela affaiblit cet homme intelligent, ancien inspecteur des finances, brillant professeur à l’Ecole libre des  sciences politiques, qui pourrait devenir un redoutable concurrent de mon ministre.

A la réflexion, « être ministre de l’intérieur », cela mène plus sûrement en haut du cocotier !

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