23 avril 1909 : Notre bébé arrive dans quelques heures !

Le docteur Roger est venu ce matin et a examiné mon épouse : tout est prêt, notre petit troisième arrive. Le médecin a annoncé qu’il repasserait vers deux heures et qu’à ce moment, le travail  devrait commencer. Si ce n’est pas le cas, il fera quelques gestes pour accélérer les choses. Le début d’après midi semble lui convenir : « aucun autre patiente ne s’annonce pour ce moment ».

Un policier du ministère m’a apporté quelques plis urgents : des arbitrages budgétaires qui ne peuvent attendre et sur lesquels je dois donner un avis.

Ambiance bizarre : l’envie de ne m’occuper que de ma femme et moi ; la peur de laisser passer une erreur ou une difficulté pour le travail. Clemenceau sera compréhensif… je lâche donc prise sur le cabinet.

De l’émotion aussi quand j’ai appris que le bébé arrivait. A chaque naissance, mes yeux deviennent vite humides. Une très grande tendresse aussi en direction de ma femme qui va passer un moment qui sort complètement de l’ordinaire… du courage, du courage…

Dans quelques heures, un nouvel enfant, une nouvelle vie qui démarre… c’est banal… et c’est fabuleux à la fois.

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