18 février 1909 : Le singe qui vole …

Depuis quelques jours, dans ce grand magasin de la rive droite, le manège d’un client inquiète les agents chargés de la surveillance. Celui-ci se promène dans les rayons, longuement et n’achète finalement jamais rien. Sa mise négligée laisse penser qu’il n’est guère aisé.

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Au Printemps Haussmann ou aux Galeries Lafayette, il se passe vraiment de drôles de choses avec des clients bizarres…

A la longue, les lentes et a priori inutiles déambulations de notre quidam au teint mat et aux lourds cheveux noirs, inquiètent. Il est alors prévu de le faire suivre discrètement et d’observer ses agissements.

Nous sommes mercredi, dans l’après midi, l’individu frôle les étalages d’une riche bijouterie. Un commis vient de reposer un magnifique collier de perle qu’une élégante cliente voulait examiner.

Soudain, un petit bruit bizarre fait sursauter les surveillants.

Le long bras d’un animal velu sort de la poche de l’homme mystérieux et s’empare avec une rapidité surprenante de cet objet de grande valeur.

Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes devant l’étalage des bagues. Ce même agile bras poilu prolongé d’une main crochue se saisit de deux ou trois d’entre elles et les fait disparaître dans la grande poche de notre mystérieux inconnu.

A la suite de ce flagrant délit, les agents de surveillance prennent une décision. Ils attendent que l’homme quitte le magasin et avec l’aide d’agents de la sûreté, procèdent à son interpellation.

Quelle n’est pas leur surprise de trouver, dans la poche du manteau miteux du voleur, un magnifique ouistiti à la tête minuscule et aux yeux très éveillés !

En procédant à l’interrogatoire, ils découvrent que l’homme s’appelle Miguel Androvar, qu’il est Mexicain, saltimbanque habitant dans une roulotte à la Porte de Montreuil. Son singe est parfaitement dressé pour des missions toutes plus malhonnêtes les unes que les autres.

Androvar a été placé sous mandat de dépôt.

Son singe se demande, tout en jouant avec une pomme, au fond de sa fourrière, quand il pourra à nouveau exercer ses talents…

6 commentaires sur “18 février 1909 : Le singe qui vole …

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  1. L’affaire dont vous parlez Thufir était romancée, comme quoi la réalité peut dépasser le roman. Il me semble qu’en Grande Bretagne, un auteur s’est spécialisé dans le récit policier, en mettant en scène un détective qui utilise les techniques les plus modernes de collectes de preuves.

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  2. Rue Morgue… rue Morgue, oui, je me souviens aussi d’avoir lu quelque chose là dessus, une histoire vraiment… extraordinaire ! (et qui me rappelle un feuilleton formidable, lu récemment dans L’Illustration, intitulé je crois le « Mystère de la chambre… » était-elle jaune ou rouge, je n’ai pas fait attention)

    Quant à l’autre détective britannique, puit de science et de déductions, chez lui, ce sont les chiens qui assassinent ! Bah voyons ! Et pourquoi pas un gorille géant au sommet du dôme du Printemps., ou un homme chauve-souris poursuivant le crime…

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