Personne ne sait si c’est vrai mais c’est probable et tellement horrible. J’ai reçu aujourd’hui Sergueï Sazonov, l’ancien ministre des affaire étrangères russe et qui sert aujourd’hui dans les forces anti-bolcheviques. Il me raconte le triste sort réservé aux officiers blancs quand ils sont pris par l’ennemi. Sort qui – c’est mon opinion – se voit sans doute infligé, en fait, dans les deux camps.
» Les prisonniers sont enfermés dans des cages en fer où l’on fait ensuite rentrer des rats qui ne pourront pas non plus s’échapper. Puis, les bourreaux chauffent le métal de telle façon que les affreuses bestioles, pour échapper au contact brûlant des parois, n’aient plus qu’à dévorer le corps des malheureux officiers – toujours vivants – pour s’y réfugier, les plongeant dans des souffrances atroces… »
J’avoue être « fasciné » par la capacité infinie des hommes à imaginer des tortures toujours plus épouvantables les unes que les autres. Les progrès scientifiques ou les avancées des sciences sociales n’y font rien. L’intelligence diabolique est toujours là. Presque en chacun d’entre nous. Il suffit d’être plongé dans des périodes troublées – insurrections, guerre civiles, conflits entre nations – et la bête immonde apparaît à nouveau. Cela concerne votre voisin de palier, l’épicier d’en face, votre collègue de bureau ou peut-être, malheureusement … nous-même.
